Vous avez ignoré l’entente et l’unité nationale et vous avez bradé notre constitution…
En ces mots de début de son intervention, notre Président de l’Assemblée Nationale a réagi à la création du Tribunal International par l’ONU.
En s’adressant aux membres du « Club Welch », Il rajoute : « Les représentants permanents américains et anglais m’adossent la responsabilité de ne pas avoir fait entériner par notre Parlement la création de ce tribunal…
Je n’ai pas peur de la constitution de mon Pays ; j’en suis fier et je vous laisse dans votre fierté d’avoir opté pour le contraire : ignorer l’entente et l’unité nationale, comme aussi notre constitution qui nous guide, et faire le choix de l’internationalisation au détriment de notre Nation… ».
Monsieur le Président, votre déclaration va tout droit au cœur de tous (tes) les libanais (ses).
Monsieur le Président, dans cette boue de trahison et d’abandon national réitérés, votre parole est notre seul espoir de voir un jour la Justice, la vraie, planer du Nord au Sud, d’Est en Ouest.
Cette parole vibrera aussi longtemps dans nos cœurs jusqu’à ce que justice soit rendue à toutes les victimes, sans exception.
Monsieur le Président, nous doutons fortement de l’impartialité de ce tribunal.
La raison en est simple : un tribunal complètement instrumentalisé par l’administration Bush à des fins de répression, de massacres d’innocents, d’hégémonie et de pillage.
Monsieur le Président, ils ont voulu ce
tribunal et ils l’ont eu ; mais alors qu’en sera-t-il si la vérité éclate un
jour et que, par exemple, leurs protégés terroristes d’hier et de tous les temps
ou encore le Mossad israélien soient impliqués dans l’assassinat de Rafic
Hariri ?
Par ailleurs, seraient-ils favorables, rien que par amour pour leur pays, à la saisine de ce même tribunal pour tous les crimes commis : crimes contre l’humanité perpétrés par Israël, en juillet 2006, assassinats de militants et de simples citoyens innocents comme ceux de Aïn Alek, massacre de nos braves soldats au nord du pays,… ?
Monsieur le Président, le nom de Rafic Hariri, et, encore faut-il qu’ils l’acceptent, celui de Georges Haoui, seront à l’ordre du jour de leur tribunal…Mais en vain, les vrais assassins ne seront pas identifiés : la logique Bush et sa Pensée Unique obligent…
Mais en même temps, Qana meurtrie par la technologie intelligente des obus américains, Qana ayant perdu ses plus chers : ses enfants et leurs mamans, ne sera pas au rendez vous avec ce même tribunal, pourtant Rafic et Georges l’auraient fortement souhaité.
Monsieur le Président, aurons-nous, encore une fois, à défier le monde en imposant à ce tribunal la logique qui se résume par trois simples mots : Justice pour tous ?
Au Club Welch nous disons haut et fort : accepterez-vous, d’ici le 10 juin 2007, un référendum populaire par lequel notre Peuple aurait à répondre par Oui ou par Non à votre cher tribunal ?
Lyon, le 31 Mai 2007
Raymond Richa