D’après le rapport de Wayne Medsen, actuel journaliste au "New Yorker", chargé de suivre les développements politiques de Washington, au jour d’aujourd’hui, nous sommes à la seconde étape du plan américano-israélien prévu pour la région moyen orientale.

 

Pour rappel, la première étape fut l’invasion de l’Iraq et la main mise américaine sur ses richesses.

 

La deuxième étape prévue était :

 

1-       l’invasion du Liban, la liquidation physique de sa Résistance et l’instauration d’un pouvoir aliéné à l’impérialisme américain et 

          pro-occidental

 

2-       la liquidation physique de la Résistance en Palestine dont le fer de lance est Hamas

 

Cependant, ce plan prévoyait une phase préparatoire à cette deuxième étape et qui concernait le volet libanais : il était indispensable pour eux d’en finir avec la présence syrienne sur le territoire.

 

Cette phase prévoyait des activités secrètes au niveau du Pentagone, de la Maison Blanche et du Mossad à l'intérieur du Liban, dont des assassinats à la voiture piégée de responsables libanais haut placés.

 

Parmi les responsables à assassiner furent cités : Elie Hobaïka (ancien ministre), Rafic Hariri (ex premier ministre libanais) et Georges Haoui (ex secrétaire général du Parti Communiste Libanais).

 

Cette phase fut exécutée avec réussite et la seconde étape pouvait ainsi débuter sans encombres, sachant que son volet libanais consistait à la préparation de l’invasion en lançant d’abord, par effet de surprise, l’aviation, en vue d’un bombardement massif et généralisé.

 

L’exécution de ce volet était fixée au mois d’octobre 2006.

 

L’enlèvement de soldats israéliens par la Résistance priva les dirigeants israéliens de cet effet de surprise.

 

Pour éviter la pression de leur opinion publique, ils étaient contraints de déclencher dans l’immédiat le volet libanais de la deuxième étape.

 

Ainsi furent les 33 jours de bombardements massifs et généralisés, de massacres et crimes commis, ainsi que les semaines de blocus qui ont suivi.

 

Cette étape étant soldée par un fiasco : incapacité de l’armée israélienne de liquider la Résistance Libanaise, il fallait rapidement procéder à des réajustements, cette fois-ci, tant au volet libanais qu’à celui de la Palestine :

 

1-       Mettre en œuvre l’article 1701 et procéder rapidement à son application opérationnelle.

 

2-       Saper l’unité populaire autour de sa Résistance, tant au Liban qu’en Palestine ; cette opération est à leurs yeux plus efficace et

          moins onéreuse en hommes et matériels. De plus, elle devra aboutir à un chaos social et à la guerre civile, offrant ainsi un 

          précieux prétexte à leurs amis « arabes modérés » qui, par un coup d’état, procèderont à la liquidation physique de la

          Résistance, avec une prime pour le Liban : la possibilité matérielle et opérationnelle d’utiliser la FINUL renforcée par l’article 

          1701

        

 

 

Le récent retour de RICE dans notre région a pour unique mission de procéder sans tarder à l’application de ces réajustements sur le terrain.

 

4 octobre 2006

 

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