DU DELIRE …… A L’AMBITION

 


 

 

Walid Beik Joumblatt, le fossoyeur de la noble, résistante et patriotique pensée de Kamal, en visite aux Etats-Unis, a récemment déclaré que les syriens sont toujours présents au Liban par le biais du Hezbollah et de ses alliés…

 

Walid Beik dont la popularité est en perte vertigineuse depuis Juillet 2006, date à laquelle il espérait tant la défaite de notre Résistance face à la plus puissante armée de la région, délire en ce moment.

 

Selon lui, non seulement le Hezbollah est le prolongement de l’occupation syrienne, omniprésente sur notre territoire, mais également ses alliés, c’est-à-dire les deux autres composantes de notre Résistance : le Parti Amal et le Parti Communiste Libanais, le Courant Patriotique du Général Michel Aoun, le Courant d’Al Marada, les partisans de Karamé à Tripoli ou de ceux de Hoss à Beyrouth, le Parti Démocrate Libanais, le P.P.S, les partisans de Najah Wakim, les Mourabitoun, et, pour en rester là, sachant que cette liste est loin d’être exhaustive, le Président de la République Libanaise, Emile Lahoud et le Chef Suprême de l’Armée, Michel Soleimane.

 

Si l’on comptabilise la popularité de tous ces partis et courants, plus de 75% du peuple libanais incarnent, selon lui, le prolongement de l’occupation syrienne au Liban !!!

 

Dans quel délire se trouve plongée cette Pensée Unique ?

 

 

Ceci dit, revenons à l’essentiel.

 

La bastille de tous les privilèges tribaux, confessionnels, celle de l’abandon national, de la puissance de l’argent et de la corruption, celle du langage fasciste des milices face à toutes les courageuses insoumissions de notre peuple durant plus d’un quart de siècle, s’ébranle sous ses pieds.

 

L’ébranlement de sa bastille, à ce jour rempart pour ses privilèges de toutes sortes, l’irrite et le met en colère jusqu’à en perdre la raison.

 

Ainsi, Il faudra qu’il réagisse très vite non pas pour sauver ce qui reste de son royaume, mais pour bâtir un autre : celui du Grand Chouf, prenant naissance sur les hauteurs druzes du Golan syrien, s’étalant ensuite sur tout le territoire Est de notre pays, se faufilant entre le Sud et la plaine du Bekaa, pour aller terminer sa géographie dans son fief d’aujourd’hui.

 

Voilà sa seule ambition, son rêve, c’est-à-dire plus clairement l’antithèse de ce qu’on nomme « Nation » et le contraire du sentiment et du comportement patriotiques.

 

Logiquement, il devra jouer sa carte, sa dernière carte, américaine cette fois, pour obtenir appui à son acharnement à vouloir réaliser ce rêve, en complète symbiose avec ce qui est le plus cher à l’administration Bush : le Grand Moyen Orient, une juxtaposition d’entités confessionnelles et tribales, économiquement soumises à Israël.

 

Mais aussi, logiquement, il devra combattre farouchement toute initiative d’entente nationale et toute logique renforçant l’unité de notre peuple, qui, de par leur nature, sont fondamentalement en contradiction avec son grand rêve.

 

Loin d’être une simple marionnette pour G. W. Bush, il incarne l’idée d’une partition de notre Liban en une multitude d’entités confessionnelles et néo féodales, au sein de chacune d’elles règnera un pouvoir absolu.

 

Peu importe pour lui le prix à payer, celui du sang des siens… La cause justifie tous les moyens…

 

20 octobre 2007

Raymond RICHA

 

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