keltoum staali, juillet 2006
gorges d'épines muettes
clairvoyants à se crever les yeux
mots sans mérite et sans loi
anémones amères au palais écrasées
rendez-nous l'intimité du chant
les paysages d'automne brodés
les cèdres placides
le givre des années
la parure légitime des jours
que mes oreilles se dérobent
pour ne plus entendre les drones
que ma bouche recrache la terre âcre
même les morts voudraient pleurer
nul repos
en ce monde
tant que les bombes
fragmenteront
le cri des enfants
de Palestine et du Liban