Dimanche 10 décembre 2006

Augusto Pinochet est mort


 

 

Vive Salvador Allende !

 

Hier l’ennemi de ton peuple fut l’impérialisme américain

 

Aujourd’hui l’ennemi de notre peuple est l’impérialisme américain

 

 

Le Peuple du Chili, en apprenant le décès du général Augusto Pinochet, est descendu dans la rue, par milliers, pour célébrer l’évènement.

   

 

 

Des voitures se sont mises à klaxonner et une centaine de personnes se sont rassemblées sur la Place d'Italie à proximité du centre de Santiago, lieu traditionnel des rassemblements à Santiago.

Ce peuple héroïque n’oubliera jamais les crimes commis par le fascisme, à l’époque, soutenu par l’impérialisme américain.

 

Au crédit de son excellence le Général Augusto Pinochet, la nuit de toutes les horreurs de ses crimes commis au stade Chili :

Le témoignage de Miguel Cabezas décrit la mort de Victor Jara :

On amena Victor et on lui ordonna de mettre les mains sur la table.

Dans celles de l'officier, une hache apparut.

D'un coup sec il coupa les doigts de la main gauche, puis d'un autre coup, ceux de la main droite.

On entendit les doigts tomber sur le sol en bois. Le corps de Victor s'écroula lourdement.

On entendit le hurlement collectif de 6 000 détenus.

L'officier se précipita sur le corps du chanteur guitariste en criant : " Chante maintenant pour ta putain de mère ", et il continua à le rouer de coups.

Tout d'un coup Victor essaya péniblement de se lever et comme un somnambule, se dirigea vers les gradins, ses pas mal assurés, et l'on entendit sa voix qui nous interpellait : " On va faire plaisir au commandant. "

Levant ses mains dégoulinantes de sang, d'une voix angoissée, il commença à chanter l'hymne de l'Unité populaire, que tout le monde reprit en choeur.

C'en était trop pour les militaires ; on tira une rafale et Victor se plia en avant. D'autres rafales se firent entendre, destinées celles-là à ceux qui avaient chanté avec Victor.

Il y eut un véritable écroulement de corps, tombant criblés de balles.

Les cris des blessés étaient épouvantables….

 

Mais Victor ne les entendait pas. Il était mort.

 

 

Miguel Cabezas - Ecrivain - Témoin oculaire Stade Chili     

 

 

Depuis, trente années se sont écoulées, et d’autres Pinochet sont toujours à l’œuvre, avec l’appui de l’impérialisme américain…

Le dernier en date, Ehud Olmert, pour ses crimes conte l’humanité commis au Liban et à Gaza.                          

 

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