Ahmad Ali Mahmoud


 

Ahmad, tes vingt ans sont descendus dans la rue en rejoignant la longue marche pacifique de notre Peuple pour la souveraineté du Liban et pour la démocratie.

 

Ahmad, toutes les ruelles, rues et places de Beyrouth étaient fières de tes pas pacifiques et déterminés se dirigeant vers l’expression ultime de ton Peuple qui en ces moments difficiles défie toutes les dictatures et complicités arabes venues au secours d’un système de tous les temps connu pour son abandon national, sa corruption et son indifférence.

 

Ahmad, les filles t’entouraient hier pour t’écouter prononcer les mots vrais allant droit au but et l’une d’elle était sans doute tombée amoureuse de tes bruns vingt ans.

 

Ahmad, Tarik Jdideh a témoigné hier de ton courage défiant pacifiquement les balles haineuses d’un tireur, sans doute d’élite.

Tarik Jdideh a entendu ton message et te promet des lendemains qui chanteront la vie et la liberté à ton Peuple.

 

Ahmad, tu es tombé et soudain les vagues de la Méditerranée se replièrent en se prosternant à tes pieds.

 

Ahmad, mon camarade d’hier, au banc du lycée ou dans les champs de tabac de notre Sud, mon ami en ce premier décembre sur la place de Riad El Solh, je te promets que je ne quitterai Beyrouth que lorsque l’ultime expression de notre Peuple siègera enfin au Sérail.

 

Ahmad, nous, jeunes libanais de tous les horizons confessionnels et politiques, te promettons la poursuite de notre combat pacifique pour un Liban Souverain et la Démocratie.

 

Ahmad, laisse moi te rebaptiser : Ahmad Ali Mahmoud Georges Salma Hagop, jeune pacifique libanais tombé la veille du 4 décembre par amour du Liban.

 

4 décembre 2006

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